Une enfilade de salons |
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En parcourant ce musée, vous aurez l’impression d’être l’invité du dernier propriétaire des lieux, tant ceux-ci ont conservé le charme, les attraits, l’apparence et l’atmosphère – et même le sentiment d’une présence discrète – d’une demeure de maître qui serait encore habitée.
Meublées de commodes, de consoles, d’encoignures, de fauteuils, de chauffeuses, de canapés, d’armoires, d’un berceau, de trumeaux de glace, d’écran et de cheminées aux chiffres des propriétaires… qu’accompagnent des sucriers, rafraichissoirs, aiguières, assiettes, plats, couverts en argent, cache-pot et vases de Sèvres ou d’Asie ainsi que des cartels, horloges et autres objets d’art décoratifs, les salons du château concourent à cette impression de partager le quotidien des anciens propriétaires des lieux.
L’aile en retour d’équerre – actuelle entrée du musée – hébergeait au XVIIIe siècle les cuisines du domaine et l’étage, les chambres des domestiques. Lorsque le château fut vendu comme bien national pendant la Révolution, la distribution du rez-de-chaussée offrait déjà – comme actuellement – une succession de quatorze salons, cabinets d’assemblée, chambres à coucher, salon de musique, vestibule… desservis par un couloir central servant d'office qui permettait aux domestiques de ne pas troubler la quiétude des propriétaires.
Plusieurs de ces salons sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en raison de leurs décors : dessus de portes, mascarons féminins, trumeaux de glaces, stucs représentant des putti voletant et des vases de fleurs et de rubans, cheminées, lambris ... Les salons sont meublés d'encoignures, de consoles, de commodes, de fauteuils, chaises, chauffeuse, bergère Louis XVI, canapés Louis XVI, écran de cheminée, meubles chinois et indochinois, secrétaire...
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